Protecting the environment might be rocket science : les mesures environnementales du Centre national d’études spatiales.
La transportation, nom désignant l’envoi des condamnés au travail forcé au bagne, a été abrogée par le décret-loi du 17 juin 1938 mais la détention au bagne des Îles du Salut n’a véritablement cessé qu’en 1947.
Laissé à l’abandon jusqu’à l’implantation du Centre spatial guyanais à Kourou en 1965, la sauvegarde des biens et des personnes de l’archipel a été confiée au Centre national d’études spatial (CNES) en raison de son emplacement. En effet, les Îles du Salut se situent sous la trajectoire des lanceurs s’arrachant au pas de tir français en direction de l’orbite géostationnaire, ce qui nécessite l’évacuation des trois îlets reconnus d’utilité publique à chacun de ces lancements.
Par acte en la forme administrative du 21 octobre 1971, l’État cède une partie de la propriété de l’archipel au Centre national d’études spatial aux côtés de la Division départementale de l’équipement, qui hérite des phares, et le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (Conservatoire du littoral), propriétaire de la maison-musée du Directeur du bagne.
Deux conventions principales règlent alors le sort des bâtisses et de la nature tropicale qui s’y est développée, celle entre le CNES et la Direction régionale des affaires culturelles (Ministère de la Culture) concernant l’entretien des bâtiments, d’une part, et celle entre le CNES et le Conservatoire du littoral concernant la sauvegarde de l’intérêt historique et naturel des Îles, d’autre part, signée en 1990. (Source : dossier de presse, le CNES et les Îles du Salut, 2010.)
Par ailleurs, depuis la loi n° 76–629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, le CNES et le Conservatoire du littoral nouent des relations de plus en plus fortes puisqu’en 2016, « dans le cadre de la mise en œuvre des mesures compensatoires à la création de l’ensemble de lancement d’Ariane 6, le CNES a cédé au Conservatoire un terrain de 722 ha à la Savane Wayabo à Kourou » (Conservatoire du Littoral, Rapport d’activité 2017, p. 5). Cette cession donnant lieu à une convention de gestion entre les deux entités signée en mars 2018.